Bifteck de Martin Provost



Résumé de l'éditeur :

Chez Plomeur, à Quimper, on est boucher de père en fils. Dès sa puberté, en pleine guerre de 14, André, fils unique de Loïc et Fernande, développe un don très particulier, celui de faire « chanter la chair » – et pas n’importe laquelle : celle des femmes qui viennent faire la queue à la boucherie Plomeur, dans l’espoir de goûter au plaisir suprême. André assume gaiement et avec talent le devoir conjugal des absents partis au front. Mais l’armistice survient et les maris reviennent. Un matin, André trouve devant la boucherie un panier en osier avec à l’intérieur un bébé. Puis un deuxième, un troisième, un quatrième... sont déposés devant sa porte. Du jour au lendemain, voilà André père de sept enfants et poursuivi par un mari jaloux décidé à lui nuire ! Afin de protéger la chair de sa chair pour qui il se découvre un amour infini, il décide de prendre la mer et de rallier les lointaines Amériques. En chemin, la remuante tribu échoue sur une île déserte…

Avis :


Dans la famille Plomeur, on est boucher de père en fils. Et le jeune André ne faillit pas à la tradition : il apprend à lire, écrire et compter au milieu de la boutique familiale, en situation réelle. Ainsi, son alphabet ressemble à ceci : A comme abats, B comme bifteck, C comme côtelette, … Très tôt, le jeune homme découvre, en charmante compagnie, son don pour l’amour : sorti de son comptoir, le jeune boucher sait également faire chanter la chair. Un atout de taille à une époque où les hommes sont mobilisés au front. Devant la boucherie, on fait file pour les charmes d’André…

Avec l’armistice, vient la démobilisation et les hommes regagnent leur foyer. C’est alors que sont déposés sur le seuil de la boucherie Plomeur les fruits des amours d’André et de ses conquêtes. Au total, pas moins de sept couffins et leur occupant rejoignent la famille Plomeur, au grand désespoir des parents. André, lui, se découvre la fibre paternelle et est prêt à assumer ses ébats. Pourtant, un mari jaloux risque de mettre en péril ce foyer tout neuf…

Ce petit roman a des airs de conte et sous des dehors bien sympathiques, il nous narre les aventures d’André qui, bien décidé à mettre à l’abri sa nombreuse famille, embarque pour l’Amérique en compagnie de ses sept enfants. Le récit est plaisant, savoureux et il prend, vers la fin, des couleurs fantastiques. Les enfants grandissent à vue d’œil, ils développent des dons inattendus, le paysage est mystérieux, … L’auteur mêle l’humour à cette fable et charme son lecteur, en mettant en évidence la paternité et l’amour des siens. Une savoureuse découverte !

Commentaires

Jérôme a dit…
La première partie est, comme tu dis, savoureuse, mais j'ai trouvé la fin tout simplement ridicule. Une déception pour moi : http://litterature-a-blog.blogspot.com/2010/08/rentree-litteraire-2010-episode-2.html
Nahe a dit…
La fin est un peu décalée par rapport à l'ensemble du roman. Je passe te lire !
Syl. a dit…
Etrange ! et cette couverture encore plus. J'aurais pensé qu'une île avec une cabane auraient été plus appropriées..
je vais lire Jérôme.
Nahe a dit…
La couverture est liée à la fin...

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