La Cigale du huitième jour de Mitsuyo Kakuta


Le résumé de l'éditeur :

Une jeune femme court dans les rues de Tokyo, un bébé dans les bras. Cette enfant n’est pas la sienne ; sans préméditation, elle vient de la voler.

Dès lors, la vie de Kiwako n’est plus qu’une longue cavale à travers l’Archipel. Paniquée à l’idée de se faire repérer, elle change toujours plus vite d’endroit et d’identité, emportant l’enfant dans l’instant, la déracinant chaque fois plus violemment.

Et pourtant, tout demeure absolument doux entre la jeune femme et la petite. Étrangement, la complicité qui s’installe entre elles ne cesse de s’intensifier, la peur et l’insécurité n’entament pas ce bloc de tendresse, cette harmonie dans laquelle nul témoin ne peut déceler la moindre faille.

Avis : 

Au petit matin, une jeune femme s'introduit dans un appartement de Tokyo et enlève un bébé en l'absence des parents.  Une course folle commence alors pour la jeune femme prénommée Kiwako et l'enfant. Au fil du récit, l'auteur nous présentera ses motivations et ses craintes.

D'abord réfugiée chez une amie, Kiwako fait profil bas et est très attentive à fuir la presse.  Elle se réfugiera avec l'enfant quelques temps dans une "secte", cachant toujours soigneusement son identité.

Entre le bébé et sa ravisseuse, une relation tendre se noue, mélange de simplicité et d'attention.  L'enfant prénommée Kaoru au moment de son enlèvement occupera le centre du récit dans sa deuxième partie, livrant alors ses impressions à propos de cette étrange affaire et des répercussions sur sa vie d'adulte.

L'histoire se coupe en deux grandes périodes : "l'affaire" et la jeunesse de Kaoru, redevenue Erina.  Kiwako et Kaoru, chacune pour sa partie, prennent la parole et relatent faits et impressions.

On retrouve dans leur récit beaucoup de délicatesse et de nostalgie, les deux femmes se penchent sur leurs actes, leurs erreurs parfois et les conséquences de leurs gestes.  Étonnamment, elles restent fort proches et il se dégage une grande douceur autour de cet événement a priori violent et traumatisant.

Un coup de cœur pour cette auteure que je découvre et ce récit à la fois dur et sensible. 




Challenge Un mois au Japon avec Hilde et Lou

Commentaires

rachel a dit…
un sujet assez fort...cela reste quand meme le vol d'un bebe...je ne sais si je pourrais avoir de l'empathie pour la voleuse
Lili a dit…
Pas un coup de coeur pour moi mais je me suis laissée prendre à cette lecture que j'ai beaucoup appréciée !
Nahe a dit…
@ Rachel : c'est le parti pris de l'auteur et elle y réussit fort bien.
@ Lili : une découverte très forte pour moi aussi.

Posts les plus consultés de ce blog

Attraper la course de Lorenzo Mattotti

Les racines secondaires de Vincent Fortier

Gâteau vegan aux citrons