Le premier dieu d'Emanuel Carnevali
Le résumé de l'éditeur :
Roman autobiographique du poète italien contemporain où il est question de son enfance italienne, de son arrivée à New York, des gens et des situations qu'il a connus, et de son retour, malade, en Italie. Le récit est suivi d'une vingtaine de textes, contes poétiques, nouvelles, extraits de son journal intime ainsi que de témoignages de W.C. Williams, de S. Anderson et de son premier éditeur.
Avis :
Poète italien méconnu, Emanuel Carnevali relate dans le
premier dieu ses années d'enfance en Italie et sa jeunesse à New York. Il revient sur une période pénible : d'abord
auprès d'une mère morphinomane, ensuite d'un père peu concerné par ses
fils. Ses années d'études ne lui apporteront pas davantage de lumière. Pourtant son ton est exempt de
reproches et de plaintes : l'auteur se souvient, oscillant entre observations
et sentiments.
Sous le soleil d'Italie, son quotidien est plutôt sombre et
amène peu d'espoir. A New York, il
connaîtra la faim et les boulots miséreux avant de rejoindre, malade, l'Italie. Il nous décrit le quotidien d'un artiste
désargenté, acceptant tous les travaux pour survivre.
Pour ce premier texte, le style de Carnevali est brut, vif,
emporté. L'auteur est plutôt abrupt, peu
enclin à la compassion. Dans ses autres écrits,
en deuxième partie de l'ouvrage, il fait place à la poésie, peaufine et montre
un vrai talent d'écrivain.
Globalement, j'ai apprécié cette découverte mais je ressors de ma
lecture avec un sentiment mitigé, notamment par l'inégalité que l'on note entre
les différentes parties. Je veux
enfin signaler le soin apporté par la maison d'édition à l'ouvrage en
lui-même : la couverture est en tous points remarquable. Un grand merci à Babelio et aux éditions la Baconnière pour cette découverte
Commentaires
A très vite...
Et je crois que j'ai aimé un peu plus que toi.