Le Tueur, tome 9 : concurrence déloyale de Jacamon & Matz
Lecture en partenariat dans le cadre de l'opération Masse Critique : un grand merci à Babelio et aux Editions Casterman.
La note de l'éditeur :
Après ses aventures au Venezuela, le Tueur a fait retraite au Mexique, où il retrouve son vieux complice Mariano, l’homme des cartels colombiens. Mais le contact n’est pas rompu avec les Cubains, via la séduisante Katia. Ceux-ci, toujours désireux d’exploiter leurs ressources pétrolières récemment découvertes, mais soucieux de préserver leur indépendance politique, vont utiliser le Tueur pour peser sur les décisions des Etats-Unis et de leurs alliés dans le grand jeu géopolitique mondial dont le pétrole est l’enjeu. Un triple assassinat est commandité au Texas. Mais ce n’est que la partie apparente de la confrontation silencieuse qui vient de s’engager. Dans la coulisse, d’autres configurations se mettent en place, aussi dangereuses que surprenantes. Et elles concernent le Tueur de très, très près…
Avis :
C’est grâce à l’opération Masse Critique consacrée à la bande dessinée que j’ai découvert Le Tueur, une série qui retrace le parcours d’un tueur à gages. Dans Concurrence déloyale, le Tueur (qu’il m’est impossible d’appeler autrement car il n’est jamais nommé) est un élément décisif sur la scène géopolitique où le pétrole est l’objet de toutes les convoitises. Il est chargé de mission par les Cubains qui aimeraient s’assurer quelques atouts… Outre ce travail, son ami Mariano lui propose une reconversion bien tentante. Un épisode à suivre…
Le Tueur est un héros atypique : pas vraiment sympathique, assurément cynique, … Sa connaissance des réalités des coulisses de la scène géopolitique mondiale et sa prise de conscience de l’hypocrisie des grandes puissances dans l’aide humanitaire par exemple ne remettent pas ses actes en cause pour autant. Sa rédemption : sa famille et l’attachement qu’il lui porte. Nous sommes définitivement dans le domaine du polar noir.
J’ai beaucoup goûté le dessin de cet album, on y découvre de superbes paysages et certaines scènes, presque monochromes, par exemple le passage de la frontière entre les USA et le Mexique, sont remarquables. C’est surtout le jeu et la maîtrise des couleurs qui m’ont beaucoup plu dans cet ouvrage, ainsi que le découpage dans les plans larges.
Du coté du scénario, cet album m’a semblé être un album de transition : il ne s’y passe pas grand’ chose mais les rouages se mettent en place. La lecture de la suite s’impose…
Une découverte agréable donc et un avis plutôt positif, même si la lecture des autres tomes est nécessaire pour se forger un avis plus affirmé. Je remercie Babelio et les Editions Casterman pour cette lecture.
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