La trilogie de Bartiméus : l'amulette de Samarcande de Jonathan Stroud
Lecture commune en trois volets avec Syl
La note de l'éditeur :
Londres, XXIe siècle. La ville est envahie de magiciens qui font appel à des génies pour exaucer leurs désirs. Lorsque le célèbre djinn Bartiméus est appelé par une puissante invocation, il n’en croit pas ses yeux : l’apprenti magicien Nathaniel est bien trop jeune pour solliciter l’aide d’un génie aussi brillant que lui ! De plus, cet adolescent surdoué lui ordonne d’aller voler l’Amulette de Samarcande chez le puissant Simon Lovelace. Autant dire qu’il s’agit d’une mission suicide. Mais Bartiméus n’a pas le choix : il doit obéir. Le djinn et le magicien se trouvent alors embarqués dans une périlleuse aventure...
Avis :
Il y a peu ma copine Syl voyant quelques points communs dans nos PAL, m'a proposé une lecture commune et soumis quelques lectures potentielles. Mon choix s'est porté sur "La trilogie de Bartiméus" qui nous donnait la possibilité de renouveler l'aventure avec chaque tome.
Me voici donc partie pour Londres, en compagnie de Syl,une ville où cohabitent magiciens et plébéiens. Nos hôtes sont Bartiméus, un djinn puissant à la langue plutôt acérée, et Nathaniel un jeune magicien en plein apprentissage.
La rencontre de ces deux personnages est prometteuse, chacun tentant de soumettre l’autre à sa volonté : le magicien ayant invoqué le djinn pour qu’il le serve et le djinn tentant de se soustraire au pouvoir d’un maître si jeune. Il est vrai que Nathaniel réalise un véritable exploit en conjurant un djinn d’un niveau si élevé à son jeune âge. Comme il est de coutume dans le monde créé par Jonathan Stroud, l’enfant a été confié à un magicien expérimenté, chargé de son apprentissage mais son maître est peu intéressé par cette tâche et délaisse l’enfant qui s’empresse de se former seul et acquiert ainsi une masse de connaissances stupéfiante. C’est le savoir incroyable de Nathaniel et la faiblesse de son maître qui vont se combiner et donner naissance à l’aventure rocambolesque dans laquelle sont entraînés nos deux héros.
Récit à deux voix, alternant les propos de Bartiméus et ceux de Nathaniel, «L’amulette de Samarcande» nous décrit un monde partagé entre magie et ordinaire, un monde où les frontières entre les classes sociales sont très marquées et où la cohabitation ne semble pas gagnée : attentats, couvre-feu, résistance, … Les magiciens ne semblent pas aimés de tous ; ce thème est juste évoqué dans ce tome et j’imagine que les ouvrages suivants nous en apprendront davantage.
Ici pas de féérie, ni de baguette magique mais des formules et des rituels, des entités invoquées et soumises pour effectuer les basses besognes. Les magiciens rencontrés ne semblent pas vraiment sympathiques, ils évoquent plutôt des politiciens préoccupés de leur propre intérêt que des mages capables de prouesses fantastiques.
Si le décor n'est pas des plus enchanteurs, du coté de nos héros, le portrait n’est pas plus flatteur : Nathaniel a assez mauvais caractère et semble bien conscient de ses capacités extraordinaires. Mais comment peut-il en être autrement pour un enfant qui, dès l'âge de cinq ans, se voit rejeté par les siens, privé de ses racines, et jusqu’à son prénom, et est confié à un maître qui le voit uniquement comme un fardeau ? Bartiméus, lui, est un démon dans toute sa splendeur, son cynisme et son humour, à travers les notes de bas de page, donnent tout son sel au roman et régale le lecteur.
J’ai donc pris grand plaisir, malgré quelques longueurs dans les batailles, à découvrir le monde de Bartiméus et de Nathaniel et je ne manquerai pas la deuxième partie du voyage, en compagnie de Syl toujours. D’ici là, n’hésitez pas à découvrir l’avis de Syl !
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