Ardalén, vent de mémoires de Miguelanxo Prado
Le résumé de l'éditeur :
Chamboulée dans sa vie personnelle et professionnelle, Sabela se
rend dans un village des montagnes de Galice, sur les traces d’un ami de sa
famille. Mais sur place, sa rencontre amicale avec un vieil homme solitaire,
Fidel, va bientôt bouleverser les projets de la jeune femme. En dépit de
l’hostilité et de la jalousie de certains villageois alentour, l’un et l’autre
en viennent rapidement à s’échanger confidences et souvenirs. Leurs récits
s’entremêlent et la mémoire impétueuse de Fidel, qui invoque souvent l’univers
coloré de Cuba, semble parfois acquérir la texture du réel : l’évocation de sa
fiancée d’autrefois Rosalia, de son ami Ramon disparu dans un naufrage, d’une
mystérieuse fée qui lui fait écouter la mer dans un coquillage, et jusqu’à ses
visions du chant des baleines, qui lui apparaissent parfois à l’orée de la
forêt, poussées par le vent…
Avis :
A la recherche d'un ami de son grand père, Sabela retourne dans le village de Galice, berceau de sa famille. Il y a fort longtemps, Francisco en serait parti pour Cuba et sa petite fille aimerait rencontrer quelqu'un qui l'aurait connu.
Sur les conseils des villageois, elle y rencontre Fidel, un vieil
homme à la mémoire défaillante. Pourtant, entre Fidel et Sabela, le
courant passe et les discussions s'éternisent : Fidel aime à se rappeler Cuba,
ses amis, sa fiancée, ... Il aime également les promenades dans les bois
d'où surgissent des baleines, les jours de grand vent.
Tandis que Sabela, désormais sans réelle attache, s'attarde au
village, les discussions vont bon train sur l'amitié qui la lie au vieil
homme...
J'ai beaucoup apprécié ce voyage au gré de la mémoire hésitante de
Fidel : les vues d'Espagne, les souvenirs de Cuba, ces étranges
baleines... Le récit oscille sans cesse
entre rêve et réalité : le résultat est poétique, chargé d'émotions. Le dessin est unique, très particulier mais
son charme colle bien à cette histoire dont on doute sans cesse, soumise aux
caprices de l'Ardalén, ce vent qui souffle sur les côtes atlantiques.
Commentaires
... et puisqu'on y exposait ses originaux !