La peau de César de René Barjavel
La présentation de l’éditeur :
Le coup de la lettre anonyme, ça ne fait rire personne... Encore
moins le commissaire Julien Mary et surtout si les mots maladroitement collés
sur le blanc de la feuille lui annoncent un meurtre prévu devant près de vingt
mille personnes. Que faire? Prendre la menace au sérieux? Attendre? Se noyer
dans la foule? S'occuper d'autre chose?
Julien Mary, homme d'allure ordinaire, passa inaperçu tant que
l'on n'a pas croisé son regard. Le comportement des hommes le consterne. La
compassion lui a fait les cheveux gris dès la trentaine et il serait plutôt du
genre à éprouver davantage de pitié pour les victimes que d'animosité envers
les coupables... Alors, si l'on menace César, il pense à l'acteur qui le joue.
Si on lui parle de crime, il cherche à l'éviter. La comédie humaine peut
s'avérer tragique! Julien Mary croyait connaître ses classiques ; il avait
oublié qu'en matière de meurtre tout reste à relire, à voir et à entendre...
Avis :
Tandis
que les arènes de Nîmes s’apprêtent à accueillir le César de Shakespeare, la police reçoit une
lettre anonyme annonçant la mort de César. Le commissaire Mary se penche
immédiatement sur l’affaire, s’interrogeant sur la possibilité de commettre un
meurtre devant vingt mille spectateurs.
Le soir
de la première, un des acteurs est bien assassiné et Mary est chargé de
l’enquête : avant tout, la personnalité de la victime semble pouvoir
expliquer rancœurs et menaces.
Avec ce
titre, emprunté aux lectures scolaires du fiston, j’ai découvert Barjavel dans
un registre inhabituel, le roman policier. Qu'à cela ne tienne, le
résultat est largement à la hauteur : héros charismatique, texte percutant,
décor hors du commun, suspense, rebondissements, ... Tous les ingrédients
sont réunis pour faire de ce texte un excellent policier, de veine classique. On y trouve même des références aux maîtres
du genre comme Simenon. Dites-moi si je me trompe...
Les
amateurs du genre regretteront juste qu'il s'agisse là de la seule incursion de
Barjavel dans le roman policier, tant le commissaire Mary avait l'étoffe d'un
personnage récurrent !
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