L'été des lucioles de Gilles Paris
La présentation de l'éditeur :
Du haut de ses neuf ans, Victor
a quelques certitudes : c’est parce que François, son père, n’ouvre pas son
courrier qui s’amoncelle dans un placard que ses parents ne vivent plus
ensemble ; c’est parce que Claire et Pilar adorent regarder des mélos tout en
mangeant du pop-corn qu’elles sont heureuses ensemble. Et c’est parce que les
adultes n’aiment pas descendre les poubelles au local peint en vert qu’il a
rencontré son meilleur ami Gaspard.
Les vacances au Cap-Martin, cet
été-là, seront pour Victor et son copain Gaspard l’occasion de partir à
l’aventure sur l’étroit chemin des douaniers qui surplombe la côte. En guidant
les garçons jusqu’aux passages secrets menant aux somptueuses villas,
papillons, baronne et jumeaux feront bien plus que leur ouvrir la porte des
jardins enchantés.
Un voyage au pays de l’enfance
qui déborde d’émotion et de tendresse.
Avis :
Victor a neuf ans
et décide raconter l'histoire de cet été exceptionnel, l'été des lucioles. Il aimerait écrire un livre pour sa maman qui
en a toujours un à la main. Il ouvre donc son cahier à spirale et
s'applique.
La famille, pour
commencer : Victor a deux mamans et un papa.
Deux mamans car Claire, sa vraie maman,
ne vit plus avec son papa : il refuse de grandir, accumulant les
factures. Claire est libraire et vit
avec Pilar, qui peint les paysages de son enfance en Argentine. Papa est photographe, il vit seul et Victor
le rejoint de temps en temps mais revient à la maison tout triste. Victor a aussi une grande sœur, Alicia : elle
cherche le bon garçon et est un peu perdue entre Luigi et Lorenzo.
Ensuite il y a les
copains : Gaspard, le meilleur ami qu'il retrouve en vacances, en descendant
les poubelles et Justine qui lui chavire le cœur. Ensemble, ils iront jouer sur le chemin des
douaniers. Les jumeaux Tom et Nathan les
guideront dans les villas abandonnées du Cap Martin car en plus de quelques
secrets, ils détiennent les clés de toutes ces vieilles demeures. Cet été s'annonce riche en aventures.
Dans un style
inimitable et si aisément identifiable, l'auteur nous invite à suivre Victor au
cours de cet été: il se met à la place du petit garçon et nous relate, avec
candeur et délicatesse, ses journées en famille et les escapades entre
copains.
Victor parle à cœur
ouvert, décrivant ses joies et ses peines.
Ce quotidien enfantin est attachant et plaisant à suivre, fait de rêves
et de candeur. Sous le regard de Victor,
ces semaines estivales prennent une autre dimension. Ses petites escapades sur le chemin des
douaniers passent par le prisme de l'enfance et deviennent de fabuleuses
aventures, tout en mystère et en frissons.
Si le récit de
Victor est teinté d'innocence, il n'est
pas insouciant pour autant : car Victor s'inquiète pour son papa, cet adulte
qui refuse de grandir et de revenir dans la "belle résidence", où il
a passé, lui aussi, ses vacances étant enfant.
Victor profite de son séjour pour trouver une explication à cette
maladie et tenter de lever le voile sur le mystère qu'il devine.
Donnant la parole à
ce héros si jeune et charmant, Gilles Paris aborde des thèmes sérieux, parfois
tristes mais les présente, grâce à ses personnages, de manière légère et
candide. Ainsi exposées, les aventures
de Victor et la vision qu'il porte sur le monde des adultes offrent un roman
innocent, riche en émotions: un texte rafraîchissant qui prête tant à rire et à
pleurer, un cocktail de tendresse et d'émerveillement, qui porterait le nom
d'une des somptueuses villas que rêvent de visiter, en toute insouciance,
Victor et ses amis.
Lu dans le cadre des Chroniques de la rentrée littéraire : un grand merci à Abeline et aux éditions Héloïse d'Ormesson !
Commentaires