Kétala de Fatou Diome



Quatrième de couverture :

Lorsque quelqu'un meurt, nul ne se soucie de la tristesse de ses meubles.
Que restera-t-il de nous ? Peut-être des souvenirs, magnifiés, interprétés, réinterprétés ou, pire, falsifiés. Inanimés, nos meubles, nos habits, nos objets familiers jalonnent le sillage de notre vie. Ils sont les témoins silencieux de nos joies et peines. Pourtant, lorsque quelqu'un meurt, nul ne se soucie de la tristesse de ses meubles. Le Kétala, le partage de l'héritage, disperse tout ce que possédait celui ou celle qui n'est plus. Attristés par leur séparation imminente, des meubles et divers objets cherchent un moyen d'éviter l'éparpillement des traces de Mémoria, leur défunte et aimée propriétaire. Masque propose à ses compagnons d'infortune une stratégie fondée sur la parole : «Je viens d'une civilisation où les hommes se transmettent leur histoire familiale, leurs traditions, leur culture, simplement en se les racontant, de génération en génération [...] Comme nous ne pourrons pas empêcher les humains de nous disperser, je propose que chacun de nous raconte aux autres tout ce qu'il sait de Mémoria. Ainsi, pendant les six nuits et les cinq jours qui nous séparent du kétala, nous allons tous, ensemble, reconstituer le puzzle de sa vie [...] On ne peut pas toujours emmener les siens avec soi, mais on part toujours avec sa mémoire.» Écrit dans une langue belle et musicale, Kétala est un roman virtuose.

Mon avis :

D'entrée de jeu, le lecteur se rend compte que Kétala est un livre à part : en effet, l'histoire de ce livre nous est contée par des objets, meubles, bijoux, ... A la mort de Mémoria, sa famille s'apprête à se partager l'héritage au cours du Kétala et les objets refusent d'effacer ainsi les souvenirs de leur propriétaire. Ils vont donc, tour à tour, nous raconter la vie de la jeune femme, du Sénégal de son enfance à son passage en Europe.

On y découvre tout à la fois les cultures et croyances africaines et la difficile acclimatation à la vie occidentale. Le récit est agréable à lire, il recèle d'images souvent cocasses et on prend plaisir à entretenir, au fil du récit des meubles, le souvenir de Mémoria.

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