La dame à la camionnette d'Alan Bennett
La présentation de l'éditeur :
Miss Shepherd, vieille dame excentrique, vit dans une camionnette
aux abords de la résidence londonienne d’Alan Bennett. Victime de
l’embourgeoisement du quartier et de quelques vauriens, elle finit par
installer son véhicule dans la propriété de l’auteur.
Commence alors une incroyable cohabitation entre la marginale et
la célébrité, qui durera près de vingt ans.
Entre disputes, extravagances et situations drolatiques, la dame à
la camionnette n’épargne rien à son hôte ni au lecteur. Bennett, en excellent conteur,
saisit leur duo et livre, au-delà des anecdotes, un tableau très juste du
Londres des années 1970 et 1980, de sa bourgeoisie progressiste et de ses
exclus.
Un récit d’une grande humanité qui croque avec humour les travers
de la société britannique contemporaine.
Avis :
Un brin originale et volontiers revêche, Miss Shepherd a installé
sa camionnette sur Gloucester Crescent. Lorsqu'elle veut la déplacer, elle
demande, de façon plutôt autoritaire, l'aide des passants. Dont Alan Bennett. Elle passe ses journées assise sur le trottoir et à l'occasion, vend des crayons et de petites brochures qu'elle rédige
elle-même.
Régulièrement, la camionnette est victime de vandalisme et
soucieux de préserver sa tranquillité d'esprit, l'auteur propose à Miss Shepherd d'occuper une
dépendance de sa propriété.
De fil en aiguille, la camionnette finira par rallier également son
domicile. Obstruant sans vergogne le
passage... Dans la même logique, la
vieille dame n'hésite pas, le soir, à protester contre les invités qu'Alan Bennett raccompagne ou à lui confier sa liste de courses.
Au fil des ans, de 1969 à 1989, se noue une
relation étrange entre l'écrivain et Miss Shepherd, SDF; ce petit roman nous en fait
le récit, oscillant entre drôlerie, agacement et tendresse, égratignant au passage la
société britannique. Un texte court et plaisant mais qui incite à la réflexion, car la société britannique n'est pas la seule en cause, et à l'abandon de nos trop fréquentes œillères...
Commentaires
Bonne soirée Nahe