Come prima d'Alfred
Le résumé de l'éditeur :
Début des années 60. Suite à la mort de leur père,
deux frères, Fabio et Giovanni, sillonnent les routes au volant d'une Fiat 500.
Leur voyage, émaillé de disputes et de silences, de souvenirs et de rencontres,
les conduira jusqu'à leur Italie natale, quittée depuis des années.
Par bribes, le portrait de leur père se recompose
et les amène à mettre en lumière leurs relations tumultueuses...
Avis :
Fin des années cinquante, Fabio et Giovanni : deux
frères que les aléas de la vie et dix ans ont séparés et qui se retrouvent
aujourd'hui autour des cendres de leur père. Giovanni aimerait qu'ils accompagnent ensemble l'urne vers leur pays natal, l'Italie. Fabio ne
souhaite rien changer, il a tiré un trait sur le passé et c'est bien
ainsi.
Pour échapper aux conséquences d'une énième embrouille, il va
pourtant accepter la proposition de Giovanni et les voilà embarqués à bord de
la Fiat 500 familiale, à travers la France et l'Italie.
Les kilomètres défilent et l'ambiance change : les
secrets de famille se dévoilent et l'animosité et les non-dits font place à la
nostalgie, ou inversement...
Deux récits s'entrecroisent dans cet album, le
graphisme note le passage de l'un à l'autre : le périple de Fabio et Giovanni,
en route vers l'Italie est dessiné de façon classique. Les flash du
passé sont marqués de traits épais, colorés de jaune, rouge et bleu. Le
contraste est frappant, à l'image de ces deux frères que tout oppose.
En parallèle, les couleurs sombres du début du
récit présent s'effacent et des couleurs plus vives gagnent du terrain : jaune,
bleu, orange dominent alors les pages. La chaleur monte au fil du
voyage, ou des changements qui s'opèrent chez les héros, elle est
perceptible et les paysages sont peu à peu saturés, écrasés sous le
soleil. Le passage de douane des deux frères, la mer, les premières
oranges, j'ai eu l'impression d'y être moi aussi...
De façon magistrale, cet album nous raconte une
histoire de famille somme toute banale mais la maîtrise de la narration et le
jeu des couleurs en partagent si bien l'atmosphère qu'ils en font un
merveilleux récit, un ouvrage qu'on a envie de partager absolument.
BD reçue dans le cadre de l’opération « la BD fait son festival » organisée par Price
Minister. Ma note : 18/20.
Commentaires
j'ai hâte !
bon week-end !
bises