Les Mains de Dieu de Ludovic Rosmorduc


Le résumé de l'éditeur :

À l’heure où la croisade contre les Albigeois fait rage, Théodore d’Havricourt, vieil érudit passionné, et la jeune Jehanne sont accusés à tort et doivent fuir Carcassonne pour sauver leurs vies. Pourtant, les chevaliers de Simon de Montfort, le chef des croisés, ne sont pas leurs plus farouches poursuivants. De mystérieux dominicains semblent résolus à s’emparer d’un étrange livre en leur possession… Et les Mains de Dieu sont prêtes à tout pour arriver à leur fin.

Avis :

Passionné de livres, Théodore d'Havricourt a régulièrement recours aux services du Frère Barnabé, moine copiste, pour étoffer sa bibliothèque.  Agé et malade, ses manuscrits sont sa seule compagnie, la raison de son existence. Pourtant, il n'hésite pas à secourir Jehanne, une jeune fille en détresse, un soir, allant même jusqu'à lui offrir asile.  N'écoutant que son bon cœur, il pose, sans le savoir, les jalons d'une relation solide.

Simultanément à l'arrivée de Jehanne, Théodore découvre, dans sa bibliothèque, sept ouvrages dont il ne garde aucun souvenir.   L'aide de la jeune fille sera bienvenue pour lever le voile sur ce mystère.

Avec Les Mains de Dieu, Ludovic Rosmorduc nous emmène au XIIIe siècle, des années noires pour ceux qui sont désignés comme "les ennemis de la Foi" : il nous entraîne justement au cœur des croisades contre les Albigeois.  Par le biais du hasard, Théodore est aussi de la partie, cherchant à découvrir l'origine des livres apparus dans sa bibliothèque et lancé sur la piste d'une mystérieuse relique.

Ce roman mêle magistralement les genres : intrigue, Histoire, amours, ...  se conjuguent avec réussite dans ces pages.  Phooka en a parlé comme un livre "pas que...", j'y rajouterais l'expression "mine de rien", tant l'apport historique s'intègre de manière harmonieuse, légère et naturelle dans le récit.  Pas de description pesante, de digression pénible mais un vocabulaire soigneusement choisi, des apports étayés ou encore des sources dignes de ce nom.

Sachant qu'Histoire ne signifie pas obligatoirement ennui, Ludovic Rosmorduc tient en haleine son lecteur grâce à l'action et au suspense qu'il distille.  Quant au profil des héros, quel meilleur choix que celui d'un amateur de livres ?  Inutile d'en rajouter, vous l'aurez compris, cette lecture m'a conquise, d'autant que ce titre m'a ramenée vers des vacances en famille, enfant, un petit bonheur supplémentaire !


Commentaires

Phooka a dit…
Ravie de voir qu'il t'a plu autant qu'à moi ! :)
Syl. a dit…
Hum, je crois bien être conquise par l'histoire... et hop, dans mon carnet !
Dup a dit…
Très jolie chronique dame Nahe !

Posts les plus consultés de ce blog

Attraper la course de Lorenzo Mattotti

Les racines secondaires de Vincent Fortier

Gâteau vegan aux citrons