L'Étoile du chien qui attend son repas de Hwang Sok-yong


Lecture en partenariat avec les Editions Serge Safran : un grand merci pour cette découverte.

La présentation de l'éditeur :

En Corée du Sud dans les années soixante. Chun, jeune idéaliste mal à l’aise dans la société, et un copain de lycée abandonnent les cours pour vivre dans une grotte puis faire une virée à travers leur pays. De retour à Séoul, ils se retrouvent avec leurs amis au café Mozart. Chun et la jeune Mia entament une relation amoureuse qui les entraîne vers l’île de Cheju. Mais Chun, arrêté pour avoir manifesté, rencontre un trimardeur, «Lieutenant», avec qui il part travailler sur des chantiers et en mer…

Un subtil portrait de la jeunesse coréenne, semblable par bien des aspects à celles de tous les pays, de toutes les époques. 

Avis 

Corée, dans les années soixante.  Prêt à être envoyé combattre au Vietnam, Chun profite de ses derniers jours de liberté après des siens : luttant contre le peu de temps qui lui reste, il revoit sa famille et ses amis.  Il revient alors sur ses années de jeunesse : le moment où rebelle et incapable de se fondre dans le système, il a choisi de quitter l'école et de voir du pays.  Avec un copain, il a notamment vécu en méditation dans une grotte, avant de voyager pour retrouver des amis. 
  
Dans ce roman d'apprentissage, en partie autobiographique, l'auteur se livre sur ses jours d'errance et de contestation.  A sa suite, ses amis prennent le relais : ils donnent eux aussi leur vision des événements et profitent pour faire entendre leur voix.  L'école, la famille, les filles, ... sont ainsi passés au crible par ces jeunes révoltés et forment un récit empreint de douleur et de nostalgie. 

Centré sur ces jeunes idéalistes qui rêvent un monde meilleur mais se heurtent à leurs illusions, L'Étoile du chien qui attend son repas propose au lecteur un voyage réaliste au goût un peu amer, un document à la fois instructif et émouvant.  Un texte qui amuse, révolte, ne  laisse en tout cas pas indifférent. Pour conclure, mêlant agréablement le témoignage et la protestation, ce roman nous emmène au cœur de la Corée des années soixante, dans un périple riche et mélancolique. 

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Attraper la course de Lorenzo Mattotti

Les racines secondaires de Vincent Fortier

Gâteau vegan aux citrons