Lundi, couscous de Lorris Murail
Lecture en partenariat avec Babelio et les éditions Nathan :
un grand merci pour cette lecture.
La présentation de l'éditeur :
" Le petit train des quatrièmes s'est formé. Je frappe à quelques
dos au hasard.
- Eh ! les gars, vous avez vu ? Chanthou et Malik et Tamara et Mahmut
et... vous les avez vus, dans le minibus ? Ils sont virés pour de bon... hé !
vous m'écoutez ? Pas seulement du bahut. Virés de chez nous. De la France, de
la Gaule, de l'hexagone, du territoire national... la patrie ! Vous n'avez pas
vu ?
Ils n'ont pas vu. "
Arno est un élève sans histoire : entre les études
et les copains, il n'y a pas grand'chose à signaler. Pourtant quelques disputes sans importance
entre élèves du collège tournent au vinaigre, en y mêlant parents et susceptibilité
nationaliste.
En ville, les rumeurs vont bon train et l'affaire
prend de l'importance. Quelques élèves,
au nom ou à l'apparence un peu trop exotique, sont mis de côté, avant d'être
exclus du collège, la bibliothèque fait l'objet d'un strict remaniement et les
cours prennent une tournure pour le moins étrange.
Au milieu de ce remue-ménage inquiétant, Arno
s'interroge, d'autant que ses camarades semblent plutôt aveugles à ce qui se
passe autour d'eux.
Dans ce roman court et en apparence léger, Lorris
Murail met en lumière la différence et ses dérives : le racisme et la
discrimination ne sont jamais loin. A
tout moment, la vigilance s'impose. Arno
en fera l'expérience, tout comme de la passivité des foules, ne réagissant qu'à
l'arrivée de la langue de bœuf au menu.
L'auteur a pris le parti de l'humour et de la
dérision pour aborder ce sujet difficile.
Publié dans "Mes années collège" et habilement traité, le
thème devrait séduire le jeune public et l'amener à réfléchir au message
transmis par l'auteur.
Commentaires
Bonne journée Nahe