L’œil du prince de Frédérique Deghelt
Lecture en partenariat : Un grand merci aux éditions J'ai lu pour cette lecture
agréable !
La présentation de l'éditeur :
Yann et Mona, Benoît et Anna, Alceste et France, Hugo et Mélodie… Du milieu du
XXe siècle à nos jours, des couples se font et se défont, se mentent et se
rendent fous d’amour, s’aiment et se veulent du mal. Au fil des époques, chaque
personnage a un lien avec les autres. Une valse du temps, où les non-dits
pèsent plus lourd sur la génération suivante, surtout quand le hasard (ou la fatalité?)
prend plaisir à alourdir encore les héritages.
Un roman foisonnant, qui nous laisse l’impression d’observer le jeu de la vie
et l’ironie du sort par « l’œil du prince », comme au théâtre…
Avis :
En se livrant à son journal dans les années quatre-vingt, Mélodie,
une jeune Cannoise de dix-sept ans, n'imagine pas, et le lecteur avec elle,
qu'elle entame une fresque mystérieuse et passionnante. Elle qui voulait juste crier son amour du
cinéma et le dégoût qu'elle éprouve face à ses parents...
Les personnages qui prennent sa suite tissent à leur tour, peu
importent le lieu et l'époque, un ouvrage coloré et empreint d'émotions. Chaque personnage apporte sa touche
personnelle, teintée de nostalgie ou d'espérance : Yann dévasté par la vie et
ses surprises, Benoît en proie aux difficultés conjugales, Alceste et Agnès
jetés dans les remous de la seconde guerre mondiale, Anna, une vieille dame seule
qui se penche sur ses amours.
A chaque personnage correspondent une écriture et un style. Comme la voix, ils marquent le passage de
témoin : à l'image d'un patchwork, l'ensemble est harmonieux, agréable à
suivre. Les récits se suivent mais ne se
ressemblent pas. Insensiblement, au fil
des pages, le motif se précise, les secrets se dévoilent, tout comme l'intention
de l'auteur.
Il faudra bien de la patience au lecteur pour entrevoir les liens qui nouent ces héros et prouvent les caprices du destin. La vie, par l'entremise de la plume de Frédérique Deghelt, est décidément une fine manipulatrice...
Challenge 1 % de la rentrée littéraire : 7/6 |
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