La petite marchande de souvenirs de François Lelord
Lecture en partenariat avec Livraddict et les éditions JC Lattès : un grand merci à tous deux pour cette découverte !
Présentation de l'éditeur :
Dans une Hanoï endormie qui commence à peine à s’ouvrir au monde, Julien, un jeune médecin français, qui n’a connu ni guerre, ni révolution, découvre chaque jour un peu plus un peuple marqué par l’Histoire. Il travaille à l’ambassade de France mais son temps libre il l’occupe à parcourir le pays et à apprendre sa langue.
Aux abords du Lac de l’Epée, il croise souvent une jeune fille en chapeau conique, Minh Thu, Lumière d’Automne, qui tente de vendre des souvenirs aux premiers touristes pour nourrir sa famille. Une complicité naît entre eux, mais ils savent que tout les sépare. Au contraire, tout devrait rapprocher Julien de Clea, une collègue britannique détachée pour un an à l’Institut Pasteur de Saigon, qui rêve d’un avenir avec lui.
Peu avant Noël, une mystérieuse épidémie se déclare dans le service du Professeur Dang, vétéran des guerres révolutionnaires, qui a pris Julien en affection.
Tandis que la ville lentement se referme, Julien et Clea partent en expédition sur la piste des premiers malades, pendant que Lumière d’Automne, bravant l’interdiction de vendre, finit par être arrêtée par la police…
Vivre un grand amour et rester en vie, Julien n’est pas sûr d’y parvenir, mais il a appris de son père à toujours choisir la voie difficile.
Avis :
Présentation de l'éditeur :
Dans une Hanoï endormie qui commence à peine à s’ouvrir au monde, Julien, un jeune médecin français, qui n’a connu ni guerre, ni révolution, découvre chaque jour un peu plus un peuple marqué par l’Histoire. Il travaille à l’ambassade de France mais son temps libre il l’occupe à parcourir le pays et à apprendre sa langue.
Aux abords du Lac de l’Epée, il croise souvent une jeune fille en chapeau conique, Minh Thu, Lumière d’Automne, qui tente de vendre des souvenirs aux premiers touristes pour nourrir sa famille. Une complicité naît entre eux, mais ils savent que tout les sépare. Au contraire, tout devrait rapprocher Julien de Clea, une collègue britannique détachée pour un an à l’Institut Pasteur de Saigon, qui rêve d’un avenir avec lui.
Peu avant Noël, une mystérieuse épidémie se déclare dans le service du Professeur Dang, vétéran des guerres révolutionnaires, qui a pris Julien en affection.
Tandis que la ville lentement se referme, Julien et Clea partent en expédition sur la piste des premiers malades, pendant que Lumière d’Automne, bravant l’interdiction de vendre, finit par être arrêtée par la police…
Vivre un grand amour et rester en vie, Julien n’est pas sûr d’y parvenir, mais il a appris de son père à toujours choisir la voie difficile.
Avis :
Jeune
chercheur, Julien a saboté sa carrière en refusant d'arranger les
résultats d’une étude pour son patron.
Tombé en disgrâce, il a opté pour une carrière de médecin d’ambassade à
Hanoï, un travail a priori tranquille. Julien
mène donc une existence paisible, alternant les soins aux familles des
expatriés et cours de vietnamien, promenades autour du lac, … C’est ainsi qu’il fait la connaissance de
Wallace et Margaret, un couple d’Américains en vacances. Ancien
combattant du Vietnam, Wallace y a été emprisonné longuement et ne peut se
détacher de ce pays fascinant. C’est
également aux abords du lac que Julien tombe sous le charme de Lumière d’Automne,
une jeune paysanne qui tente de subvenir aux besoins de sa famille en proposant
aux touristes des babioles en tout genre.
Un travail clandestin, durement réprimé par la police qui ne voit pas d’un
bon œil les relations entre natifs et touristes. S’appuyant sur de stricts principes
révolutionnaires, la surveillance est permanente, tout comme la délation et la
suspicion. Autant d’obstacles qui
semblent séparer Julien et Lumière d’Automne, dans ce pays où les non-dits sont
omniprésents.
Au cours de
ses visites, à l’approche de Noël, Julien
se rend au chevet d’une religieuse française, atteinte d’une mystérieuse
affection. L’état de la patiente semble nécessiter des mesures d’isolement et l’appel
à de plus hautes instances. Pourtant, dans
ce pays, beaucoup de choses sont tues et un appel à l’Occident équivaudrait à
une faiblesse. Tant bien que mal, le
professeur Dang tente d’endiguer l’épidémie avec les moyens du bord tandis que
Julien, accompagné d’une collègue anglaise, décide de remonter aux sources de l’épidémie,
à la barbe des autorités…
Dans ce roman dépaysant, l’auteur nous entraîne dans un pays qui, peu à
peu, s’éveille au monde à l’image de mademoiselle Fleur qui, au fil des leçons
qu’elle donne à Julien, envisage une version de l’Histoire différente de celle
donnée par le régime, allant jusqu’à lire des ouvrages décrétés interdits. Au
travers du personnage de Lumière d’Automne et de ses amies, il nous décrit une
population au quotidien difficile, aux relations avec les étrangers
scrupuleusement réglementées, à la liberté réduite, … Un savant mélange de
laisser-faire et de paraître semble organisé par le régime en place, une
hypocrisie organisée. Il ne s’agit pas
ici d’un décor de carte postale mais bien d’un récit réaliste, sans concession.
Les conditions de vie sont misérables pour les autochtones, la débrouillardise
est de mise pour subsister et faire vivre sa famille. Ajoutés à un caractère déterminé, malgré sa
timidité, voici autant de points qui font de Lumière d’Automne une héroïne
touchante et lui attirent la sympathie.
Julien est quant à lui, un personnage attachant avec ses grands
principes et sa sensibilité, on l’imagine facilement en preux chevalier et on ne
peut s’empêcher de soutenir, moralement, ses efforts face à la maladie qui touche
Hanoï.
A l’identique, François Lelord réserve le même traitement à ses héros qu’au pays évoqué et ne tombe pas dans le piège de l’idylle facile, un choix appréciable. Il aborde également l’histoire du Vietnam, les relations avec l’Occident, les consciences qui s’éveillent, … Des éléments qui sortent le récit d’un cadre uniquement « romantique » et lui donnent une dimension plus fouillée. Dans ce décor passionnant à tous points de vue, j’ai aimé suivre les personnages, profondément humains, harcelés par la menace de cette maladie inconnue, souvent contraints à des choix difficiles, voire au renoncement.
A l’identique, François Lelord réserve le même traitement à ses héros qu’au pays évoqué et ne tombe pas dans le piège de l’idylle facile, un choix appréciable. Il aborde également l’histoire du Vietnam, les relations avec l’Occident, les consciences qui s’éveillent, … Des éléments qui sortent le récit d’un cadre uniquement « romantique » et lui donnent une dimension plus fouillée. Dans ce décor passionnant à tous points de vue, j’ai aimé suivre les personnages, profondément humains, harcelés par la menace de cette maladie inconnue, souvent contraints à des choix difficiles, voire au renoncement.
Commentaires
Bisou
@ Sybille : J'irai te lire, contente que tu aies apprécié !
@ Jérôme : Une prochaine fois alors ;)
@ Moka : N'hésite pas, le voyage est agréable !