Allmen et les libellules de Martin Suter
La présentation de l'éditeur :
Johann Friedrich von Allmen, élégant dilettante désargenté, a dû s’installer dans la maison du jardinier. Mais pourquoi renoncer au piano, à l’opéra et aux quatre étoiles quand il est si facile de dissimuler un vase Kangxi sous son manteau en cachemire, pour le revendre à un antiquaire discret ? Et cette coupe Art nouveau ornée d’une libellule, ne lui permettrait-elle pas de rembourser ses dettes ?
Avis :
Johann Friedrich von Allmen, élégant dilettante désargenté, a dû s’installer dans la maison du jardinier. Mais pourquoi renoncer au piano, à l’opéra et aux quatre étoiles quand il est si facile de dissimuler un vase Kangxi sous son manteau en cachemire, pour le revendre à un antiquaire discret ? Et cette coupe Art nouveau ornée d’une libellule, ne lui permettrait-elle pas de rembourser ses dettes ?
Avis :
Fils d'un agriculteur ayant fait fortune en spéculant sur ses
terres, Johann Friedrich von Allmen aime à mener la grande vie. Le sens des affaires et un peu de prudence
lui auraient permis de vivre grâce au capital que lui a légué son père mais des hôtels à Paris, des tailleurs à Londres,
des œuvres d’art… ont eu vite raison de cet héritage. Aujourd’hui, c’est son accent d’Oxford, sa
bonne mise et son entregent qui permettent à Allmen d’entretenir l’illusion de
cette grande vie car il ne manque ni d’idées, ni d’ingéniosité ! Une entourloupe lui assure de conserver la
même adresse, un toit et son employé de maison, Carlos. Il en va de même pour sa loge à l’opéra, pour
sa voiture avec chauffeur, …
De temps en temps, des talents un peu spéciaux règlent notes
et dettes en tous genres : à l’occasion, Allmen n’hésite pas à subtiliser
l’une ou l’autre antiquité de prix et à la revendre à un antiquaire qui ferme
volontiers les yeux sur son origine.
Aussi, lorsqu’au cours d’une soirée, il découvre de superbes coupes Art
nouveau, ornées de libellules, ses hésitations sont de courte durée. D’autant qu’un de ses créanciers se fait
grossièrement et dangereusement pressant…
En abordant cette série policière, Martin Suter met en scène
un tandem inattendu : Allmen, oisif, aventurier lorsque le besoin se fait sentir, et
Carlos son homme à tout faire, immigré clandestin guatémaltèque. Avec ce duo intéressant, l’auteur excelle à
créer une atmosphère particulière, douillette, un peu démodée, voire
intemporelle. L’intrigue policière est
bien présente mais sans suspense palpitant, ni poursuite effrénée, ce qui ne
gâche en rien l’intérêt du roman. D’un
bout à l’autre du récit, j’ai suivi,
avec grand plaisir les aventures d’Allmen qui combinent élégance et distinction
et entraînent le lecteur dans un univers feutré, en dehors du temps.
Commentaires
Il est bô ?