Il faut se méfier des hommes nus d'Anne Akrich

Lecture en partenariat avec Babelio et les Editions Julliard: un grand merci !

La présentation de l'éditeur
 :

« Si Dieu ne s'était pas mis en tête de planter ce foutu jardin en Éden, on n'en serait pas là. Si, au milieu de ce jardin, Il n'avait pas fait pousser l'arbre de la connaissance, la femme n'aurait pas croqué dans le fruit et ne l'aurait pas tendu à l'homme. Tout le monde serait resté nu. On aurait continué à cultiver sagement la terre et à dompter les fleuves. Si l'homme-poussière et la femme-côtelette n'avaient pas entrepris de se venger en lançant la rumeur de l'Éden, leurs descendants n'auraient pas eu cette idée fixe : retrouver le jardin ! Ils n'auraient pas construit de beaux bateaux pour partir à sa recherche. Ils n'auraient donc jamais trouvé Tahiti, ni ne l'auraient baptisée ainsi : Paradis perdu. S'il n'avait pas été perdu, personne n'aurait songé à le retrouver.
Pas même Marlon Brando. »

À mi-chemin entre la biographie tragi-comique d'un monstre sacré du cinéma et le thriller introspectif, ce roman jubilatoire dynamite en un seul récit deux mythes toujours enracinés : le glamour hollywoodien et le paradis terrestre.

Avis :

Chargée d'écrire un scénario sur la période tahitienne de la vie de Marlon Brando, Cheyenne Cohen se voit contrainte de retourner à Tahiti après une dizaine d'années d'absence.  Elle y a passé son enfance et y a vécu des heures douloureuses partagées avec sa jumelle.  Son endroit de naissance et son prénom en ont fait la personne parfaite pour réaliser ce scénario.  Reste à voir comment elle va mener sa mission à bien, une fois arrivée au Paradis perdu et confrontée à sa famille, aux caprices d'Hollywood, aux souvenirs tragiques, à la drogue omniprésente sur l'île...


Mêlant fiction et réalité, satire et une pointe de thriller, ce roman est plutôt atypique : il met en lumière la vie de Marlon Brando mais en gomme parfois la vérité pour plaire à Hollywood.  Il se focalise également sur Tahiti qui a su séduire Brando mais montre que sous le soleil, tout est loin d'être rose.  Sans cesse, Anne Akrich semble souffler le chaud et le froid en appuyant là où ça fait mal.  Le cinéma hollywoodien est loin d'être épargné, stigmatisé dans sa folie et ses rêves de grandeur. Le ton est caustique, vif; le style est fluide et l'ensemble se lit sans déplaisir.  Une lecture plaisante, magnifiée par sa couverture et son titre !


Commentaires

Jérôme a dit…
Un sujet qui ne m'intéresse pas du tout, je passe mon tour ;)
Nahe a dit…
On ne peut pas plaire à tout le monde...

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