A toi de Claudia Piñeiro

 La présentation de l'éditeur

Un cœur dessiné au rouge à lèvres, transpercé d’un “je t’aime” et signé “À toi”. Il n’en faut pas davantage à la perspicace Inés pour découvrir que son mari la trompe. Drapée dans sa dignité, elle sauve les apparences mais n’en exerce pas moins une surveillance active. C’est ainsi qu’elle assiste, impuissante (et soulagée ?), à l’assassinat dont se rend coupable son doux et d’ordinaire si prévisible Ernesto sur la personne de sa secrétaire et présumée maîtresse. Dès lors, Inés est prête à toutes les audaces pour éviter l’humiliation publique des femmes bafouées et, surtout, ne pas ressembler à sa pitoyable mère.

Pendant qu’elle sillonne la ville de Buenos Aires, subtilisant sans vergogne des pièces à conviction ou interrogeant habilement de présumés témoins, sa fille adolescente semble de bien méchante humeur. Se pourrait-il qu’elle ait des soucis autrement plus préoccupants ?

Un thriller tragi-comique au vitriol sur les vicissitudes de la vie domestique dans la classe moyenne argentine.

Avis

A Buenos Aires, Inès mène une vie tranquille aux côtés d'Ernesto et de leur fille Lali.  L'adolescente est plutôt grincheuse mais rien qui puisse inquiéter vraiment ses parents.  Préoccupée par les apparences, Inès s'efforce surtout de ne jamais ressembler à sa propre mère.

Le jour où elle découvre un mot doux signé "A toi" dans le cartable de son mari, elle décide de mener son enquête et de rétablir l'ordre dans son ménage.  Un cas somme toute classique.  Pourtant, rapidement, la situation s'emballe et prend un tour inattendu.

Entamé sur le ton de la comédie, le récit adopte rapidement des allures de drame: la tension monte et les rebondissements s'enchaînent, formant un piège que l'on devine implacable.  L'humour persiste mais vire au noir, le ton se fait piquant et le récit est addictif.  Manipulations et ambiance corrosive se rejoignent pour le bouquet final, cruellement préparé.  Une excellente découverte et un auteur dont je découvrirai volontiers d'autres titres.


Commentaires

Karine a dit…
Pour l'Argentine... pourquoi pas!

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