Une mémoire en papier de Pierre-Marie Fenech



Lecture en partenariat avec Blog-o-Book et Mon Petit Editeur que je remercie pour cette découverte !

Le résumé de l’éditeur :

Un miracle se produisit. Parce que je ne me forçais plus à écrire, la petite musique de mon histoire revint tout doucement, comme une eau redevient claire quand on a cessé de patauger dans la vase. Il s’agissait de finir ce que mes parents avaient commencé, et cela pouvait encore s’accomplir dans un livre. Entre la réalité et le néant, les morts y revivaient, partageaient leurs émotions avec les vivants; il y avait dans cet espace illusoire comme une résistance contre l’anéantissement. Les lettres de mon père, décrivant avec soin et précision ce qu’il n’avait d’ailleurs jamais eu le courage de me raconter, en fournissaient le matériau solide. Quant à celles de ma mère qui luttait contre la mort, son talent y explosait, dépassant et transcendant l’angoisse qui l’étreignait. Sa force d’expression m’avait submergé dès la première lecture, tant l’émotion qui en jaillissait tenait dans un incroyable mélange de dignité, d’élégance et de légèreté. Cette fragile mémoire en papier m’a donné le courage d’écrire ce livre, et de vivre une histoire au-delà de ce qui se brisa un jour de septembre 1960.

Avis :

Une mémoire en papier est un livre né des hasards de l’existence. A la mort de son père, Pierre-Marie Fenech découvre une boîte contenant des photos et des lettres datant de sa petite enfance. Il mettra du temps avant d’ouvrir le coffret et de prendre connaissance de son contenu. Il se trouve alors face à un pan de sa vie dont il ignore tout.

Orphelin de mère depuis l’âge de quatre ans, il découvre alors à travers cette correspondance celle dont sa mémoire a occulté tout souvenir : éloignée de ses hommes par la maladie, elle couche sur papier son quotidien, s’inquiète de son petit garçon, de ses plantes, … Les lettres du père, parfois accompagnées d’un dessin, voire d’un mot du petit Pierre, lui répondent dans le même registre. Amorcée lors du séjour de Germaine à l’hôpital, cette correspondance continuera durant sa convalescence auprès de sa famille.

Malgré la gravité du sujet, cette lecture n’est jamais pesante : le style de l’auteur est léger, agréable à lire, les missives échangées par Jean et Germaine sont ancrées dans la vie quotidienne, tournées vers l’avenir qui, espèrent-ils, les réunira.

C’est néanmoins par un avis en demi-teinte que je clos cette lecture : si j’ai pris plaisir à lire les lettres échangées entre les parents de l’auteur, je suis plus mitigée et je m’interroge sur les réflexions de l’auteur qui ne reposent finalement que sur des suppositions : quelle est la part de réalite ? Quelle est la part de fiction ? Ne pouvant se fier à sa mémoire et n’ayant pas de témoin direct à interroger, Pierre-Marie Fenech comble le vide de son enfance et nous offre un récit intimiste auquel je suis restée un peu étrangère.

Commentaires

Sybille a dit…
Je ne connais pas mais je trouve la couverture très jolie !!

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