L'oeil était dans l'arbre… et regardait de drôles d'oiseaux de Michel Picard
Pour Adrien, bientôt 18 ans, la journée s'annonçait tranquille: un contrôle de chimie et la promesse d'un rendez-vous seul à seul avec sa petite amie Karine.
Comment expliquer alors que le roman s'ouvre sur l'adolescent en train d'ensevelir, au petit matin, un cadavre au fond d'une grotte dans les bois ?
Difficile de résumer en quelques mots les péripéties d'une journée incluant quelques sadiques à l'allure irréprochable, des animaux en tout genre, des bananes bien utiles, un savant fou, une amoureuse bien décidée à perdre sa virginité, une guitare sèche qui joue Yesterday, un chapeau de brousse...
En effet, autour d'Adrien et de sa famille, la journée supposée paisible démarre sur les chapeaux de roues et les rebondissements s'enchaînent, mettant un terme à des décennies de complots et de perversion, obligeant le jeune homme à reconsidérer ses modèles.
Le tout formant un récit vivant, un brin déjanté et addictif: une lecture rythmée par un style très visuel, émaillé d'humour et de cynisme. Déployées autour de deux journées, d'avant et d'après, les pages défilent, entraînées par l'imagination et le talent descriptif de l'auteur, immergeant d'emblée le lecteur dans l'action et ne dévoilant que parcimonieusement la genèse de ces fameux jours.
Une recette qui fonctionne à merveille. Je garderai le souvenir d'une lecture plaisir: captivante, fantaisiste juste ce qu'il faut et énergique. Et pour terminer sur une bonne note, une conclusion en guise de clin d’œil. De quoi refermer ce roman le sourire aux lèvres, que demander de plus ?
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