On aurait dit une femme couchée sur le dos (ses longs cheveux de pierre descendant jusque dans l’eau) de Corine Jamar
La présentation de l'éditeur :
Fuyant son père et son passé, Samira a trouvé en Crète un lieu
pour vivre, un univers qui, s’il lui demeure un peu étranger, est devenu
profondément le sien, sublimé par la mer et les montagnes qui en forment les
contours. Elle épouse là le bel Eleftheris et ouvre une petite cantine sur la
plage de l’Akrotiri, mondialement célèbre depuis le succès du film Zorba le
Grec. Son bonheur n’est cependant pas sans ombres… Comment oublier qu’elle a
trahi de vieux amis pour le gagner – et fermé les yeux sur un meurtre… ?
Comment accepter les règles ancestrales, parfois si violentes, qui
gouvernent la communauté où elle vit désormais ?
Guidée par la présence quasi palpable des dieux anciens et
soutenue par son ami Walter, le chef opérateur de Zorba, qui a choisi lui aussi
de vivre sur l’île, Samira trace lentement son chemin vers la réconciliation
avec elle-même.
Avis :
La Crète : des paysages idylliques
où Samira a choisi de s’installer avec ses amis Claudie et Fred, désireux tous
les trois de se construire une nouvelle vie.
Un destin incarné par une cantine sur la plage de l’Akrotiri et l’amour
d’Eleftheris pour Samira. Par la fin de
leur amitié également…
S’intégrant dans ce nouveau décor, devenant
une hôtesse appréciée de tous, Samira sent peser le poids des remords et de la
culpabilité ; le temps passe et le bonheur garde un goût âpre…
La famille d’Eleftheris, fortement
marquée par des traditions qui semblent immuables, ajoute au malaise de
Samira. L’amitié qu’elle noue avec
Walter le chef opérateur de Zorba le Grec,
ne suffit pas à lui redonner le sourire.
Comment parvenir à goûter pleinement à cette existence simple et douce ?
Dans un paysage de carte postale, Corinne
Jamar donne la parole à l’enfant de Samira et d’Eleftheris, celui que les dieux
leur refusent pour leurs fautes anciennes : il raconte la vie de cette
petite communauté de la péninsule d’Akrotiri, régie par les traditions et la
nature. Il nous y décrit quelques
caractères forts et fiers parmi les insulaires et des personnalités comme
Walter, à la recherche de ciel bleu, d’oubli et de joies simples.
En marge de ces personnages attachants,
la Crète joue un rôle non négligeable, mélange de nouveauté et de tradition,
imposant sa loi à tous. Les mythes et
tragédies grecs ne sont pas révolus : ils nous rappellent que rien n’est
acquis et apportent une touche dramatique à ce récit dépaysant et sensible.
Challenge 1 % de la rentrée littéraire : 2/6 |
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Corine