Les Raisins de la colère de John Steinbeck
La présentation de l'éditeur :
Le soleil se leva derrière eux, et alors... Brusquement, ils découvrirent à leurs pieds l'immense vallée. Al freina violemment et s'arrêta en plein milieu de la route. - Nom de Dieu ! Regardez ! s'écria-t-il. Les vignobles, les vergers, la grande vallée plate, verte et resplendissante, les longues files d'arbres fruitiers et les fermes. Et Pa dit : - Dieu tout-puissant ! ... J'aurais jamais cru que ça pouvait exister, un pays aussi beau.
Avis :
Ce classique fait l'objet d'une lecture commune organisée par Paikanne : son billet est ici. Vous pouvez également découvrir l'avis d'Argali qui nous rappelle l'accueil réservé à ce roman, avant de recevoir le Prix Pulitzer.
Je ne peux résister à terminer en musique, avec The ghost of Tom Joad de Bruce Springsteen : un titre directement inspiré de l'oeuvre de Steinbeck et dont un couplet reprend l'engagement de Tom, décidé à se retrouver dans toutes les inégalités...
Le soleil se leva derrière eux, et alors... Brusquement, ils découvrirent à leurs pieds l'immense vallée. Al freina violemment et s'arrêta en plein milieu de la route. - Nom de Dieu ! Regardez ! s'écria-t-il. Les vignobles, les vergers, la grande vallée plate, verte et resplendissante, les longues files d'arbres fruitiers et les fermes. Et Pa dit : - Dieu tout-puissant ! ... J'aurais jamais cru que ça pouvait exister, un pays aussi beau.
Avis :
Condamné
pour meurtre, Tom Joad a passé quelques années en prison. Libéré anticipativement pour bonne conduite,
il entend bien rejoindre sa famille, à Sallisaw, dans l’Oklahoma et y
travailler sur les terres. Pourtant, ce
retour lui réserve de biens mauvaises surprises : la crise de 1929 est là
et les machines ont remplacé les hommes dans les champs, les obligeant brutalement
à quitter leur foyer. Pour beaucoup, la
Californie prend des allures de terre promise et comme la majorité de leurs
voisins, les Joad prennent la route dans l’espoir d’y trouver un travail.
Entassant
leurs maigres possessions, un peu de nourriture et l’ensemble de la famille
dans un camion de fortune, voici les Joad partis vers un avenir qu’ils espèrent
meilleur. Ils mettent tous les espoirs
dans les tracts jaunes qui ont été distribués à travers le pays, annonçant un
travail facile et bien rémunéré. C’est
sans compter sur l’avidité des grands propriétaires et leur raisonnement
scabreux : profiter de la main d’œuvre surnuméraire pour baisser les
salaires au maximum…
Dans
ce texte réaliste et terriblement émouvant, John Steinbeck pointe du doigt le
capitalisme et ses dérives : il alterne les aventures des Joad en route
pour la Californie avec les événements qui attendaient les émigrants au cours
de leur voyage. L’achat de la voiture, l’hostilité
envers les Okies, les conditions de vie … sont passées en revue et font la
richesse de l’œuvre.
Autre
point fort du roman, les personnages que met en scène l’auteur : certains
comme Mam ou Tom se démarquent, remarquables par leur ténacité et leur
abnégation face au doute, à la faim, …
Au
fil du périple de nos malheureux héros, la route 66 perd assurément l’allure
paradisiaque que nous lui attribuons aujourd’hui. Pourtant à l'occasion, la solidarité
sera au rendez-vous, tout comme l’amour familial, le courage, …
Ce classique fait l'objet d'une lecture commune organisée par Paikanne : son billet est ici. Vous pouvez également découvrir l'avis d'Argali qui nous rappelle l'accueil réservé à ce roman, avant de recevoir le Prix Pulitzer.
Je ne peux résister à terminer en musique, avec The ghost of Tom Joad de Bruce Springsteen : un titre directement inspiré de l'oeuvre de Steinbeck et dont un couplet reprend l'engagement de Tom, décidé à se retrouver dans toutes les inégalités...
Commentaires
J'en ai profité pour mettre un lien vers ton blog sous mon billet.
Je pense regarder le film prochainement maintenant.
Il faudra que je réessaye...
Bise
@ La Lyre : C'est un texte qui demande quelques efforts mais les vaut largement. Il y aura un moment où il se livrera !
@ Syl : J'ai moi aussi dû le lire dans ma jeunesse ^^.
@ Jérôme : Un texte superbe, tu as raison !
@ Paikanne : Oui, on découvre à chaque billet, merci de l'initiative !