La fille seule dans le vestiaire des garçons d'Hubert Ben Kemoun
La présentation de l'éditeur :
Tout commence par un baiser, comme une chance, une promesse pour Marion. Une aubaine pour une jeune fille toujours si maladroite avec les garçons. Mais ce baiser va faire de sa vie un enfer. Peu à peu, la honte laisse toute la place à la rage, et Marion prépare sa vengeance. Sans réfléchir aux conséquences de ses actes...
Avis :
Tout commence par un baiser, comme une chance, une promesse pour Marion. Une aubaine pour une jeune fille toujours si maladroite avec les garçons. Mais ce baiser va faire de sa vie un enfer. Peu à peu, la honte laisse toute la place à la rage, et Marion prépare sa vengeance. Sans réfléchir aux conséquences de ses actes...
Avis :
La
collection Emotion des éditions Flammarion propose des romans destinés aux
adolescents à partir de 13 ans. Chaque
roman met en avant une émotion choisie par l’auteur : dans ce cas-ci, le quatrième de la série, la
rage. Cette émotion est d’ailleurs mise
en évidence dans la couverture, entourée d’émotions variées inscrite sur
fond noir. Rage s’y détache nettement. Un coup de cœur déjà pour cette couverture,
tout en opposition, en contrastes, avec un côté très brut dans sa texture.
Adolescente
calme et effacée, Marion cache pourtant de profondes blessures : le
départ de son père pour l’Argentine et sa décision surprise d’y refaire sa vie,
seul, sans sa famille ; sa solitude, sans véritable ami ; sa mère qui
cherche à tourner la page avec un compagnon fiable… Outre dans les facéties et l’optimisme de
Barnabé, son petit frère, Marion puise du réconfort dans la musique et dans les
textes qu’elle écrit.
Au collège, la situation est plus compliquée : taxée d'intello, Marion est plutôt seule, ignorée sauf au moment des travaux à rendre. Chahutée par Enzo,
un gros bras du collège, elle n’hésite pas à répliquer et à lui mener la vie
dure. D’escarmouche en prise de bec, la
situation dégénère rapidement et Marion se trouve piégée, dans
une vidéo gênante, diffusée sur internet.
Peu à peu, un engrenage infernal se met en place. Acculée mais ne manquant ni d’idées, ni de
courage, la jeune fille échafaude un plan pour se venger. Sans imaginer que la situation pourrait être bien pire...
Dans
ce texte très actuel, Hubert ben Kemoun nous décrit les mésaventures de Marion,
victime d’humiliation à travers les réseaux sociaux. Au fil du récit, la situation s’envenime et
échappe à la jeune fille. Seule,
prisonnière de ses actes et de ses mensonges, elle se trouve perdue, ne
parvient pas à oublier cette vidéo compromettante et devient peu à peu
paranoïaque. Impossible pour elle d'imaginer qu'on puisse lui parler sans arrière-pensée, d’accorder
sa confiance et gare à celui sur qui se déversera sa colère.
La
fille seule dans le vestiaire des garçons est un roman fort et percutant, il se
distingue par son réalisme et par le caractère profondément humain de ses
personnages, tout en émotions, en sensibilité.
Difficile de ne pas y retrouver nos ados, doutant sous le regard des
autres, faisant le gros dos face à la solitude, perdant leurs moyens suite à
une moquerie… Ou de se revoir quelques
années en arrière, réseaux sociaux mis à part…
Une belle réussite qui devrait
faire des adeptes, quel que soit l’âge…
Je dois dire qu’ici, il y a déjà une option dessus ^^ Un titre à découvrir dès le 2 mai !
Commentaires
@ Jérôme : les enfants l'ont lu régulièrement mais c'était une découverte pour moi. Je n'en resterai pas là !
@ Mélo : Bonne lecture dans ce cas !